Pour en finir avec l’élection américaine qui a fait espérer à tant de gens que la France serait miraculeusement guérie si Trump était réélu (comme si elle s’était relevée pendant les 4 années de son mandat écoulé) et fut une énième excuse à l’inaction de beaucoup : Donald Trump m’est sympathique et à de nombreuses reprises il m’a fait rire, voire plaisir par son talent, sa liberté de ton et certaines décisions internationales. Pour des raisons évidentes, il eût été souhaitable qu’il fût réélu.
Une fois que l’on a dit ça, que penser d’un homme qui après avoir écrit trois fois par jour en MAJUSCULES qu’il avait gagné, que l’élection était volée, qu’il ne céderait JAMAIS face aux DESTRUCTEURS de l’Amérique, se met à jouer les indignés lorsque des prolos patriotes américains le prennent au mot, traversent le pays pour le soutenir et pénètrent au Capitole faire une balade de santé sans rien détruire ? Il condamne les « violences » dérisoires, mais n’a pas un mot pour les morts ?
« Loi et ordre, il faut se réconcilier, travailler tous ensemble etc » déclare-t-il dans sa dernière vidéo, ajoutant que l’aventure ne fait que commencer. Or il est probablement fini. Mais le mirage démocratique lui fait espérer une remontada dans 4 ans ; alors tant pis pour ses fidèles parmi les fidèles… c’est petit. C’est inutile. C’est un cynisme à courte vue car il déçoit les plus fervents et l’establishment ne lui pardonnera pas pour autant. Il aurait pu se taire, s’en laver les mains ou être plus nuancé… Il aurait pu s’en tirer dignement, mais non.
On peut l’enrober des mots « Patrie », « Honneur » ; il peut avoir de réelles qualités ; malgré lui le politicien démocratique aura toujours quelque chose de l’étron.
C’est l’occasion de se rappeler que s’il doit y avoir un sursaut de notre civilisation, c’est bien de chez nous et pas d’ailleurs qu’il partira. Que s’il y a un combat à mener, il est intérieur puis local. Que si nous pouvons avoir une influence quelconque, c’est autour de nous. Que s’il y a une Espérance à placer au-delà de nos frontières, c’est en Dieu et pas en Trump, Poutine ou je ne sais quel grand frère fantasmé. Car il en est parfois des chefs d’Etat étrangers comme de l’être aimé secrètement ; on peut les admirer pour des raisons objectives, à juste titre, et y placer autant d’espoir qu’on le voudra, ça ne signifiera jamais qu’on représente quoi que ce soit à leurs yeux ni qu’ils vont se sacrifier pour nous.