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Auf den Marmorklippendans son œuvre originale est un roman allégorique écrit et publié en 1939 par Ernst Jünger.

L’auteur : Ernst Jünger (1895-1998) est une figure intellectuelle majeure de la révolution conservatrice allemande du XXème siècle. Vétéran de la Première Guerre Mondiale considéré comme le soldat le plus courageux de l’armée impériale, il fut blessé 14 fois lors du conflit. En raison de son engagement aristocratique et chevaleresque lors des affrontements, il fut décoré de la plus haute distinction : la croix pour le mérite. Héros national durant l’entre-deux guerres, il est principalement connu pour son récit Orages d’Acier relatant ses exploits.

L’oeuvre : Sur les falaises de marbre est un récit légendaire se déroulant dans un pays imaginaire : la Marina. Lieu florissant de vignobles entouré d’un côté d’une mer calme et riche, et de l’autre par des falaises de marbre d’une blancheur réfléchissant la chaleur du soleil, la Marina est la représentation même d’une terre d’abondance.

7 ans après la guerre dévastatrice d’Alta-Plana, on peut suivre le narrateur et son frère, deux vétérans qui y ont combattu. Ils travaillent au sein d’un ermitage situé sur les falaises de marbre et s’occupent essentiellement de leur bibliothèque, représentation de la liberté fondamentale et du savoir de l’homme. Ils vivent paisiblement dans une contemplation constante de la nature et ainsi en harmonie, sont un éloge à la vie et la mort : renouveau d’une terre ancestrale qui nourrit les hommes et se place comme pilier d’une tradition.

La Marina va se trouver menacée par la montée en puissance d’un homme : le Grand Forestier. Chef de la Maurétanie située de l’autre côté des falaises, il sème la terreur et dévaste tout autour de lui. Le reste du récit raconte la lutte contre l’attaque d’un mal tout puissant ou le peuple de la Marina va finir par trouver refuge à la fin du récit.  Si beaucoup estiment que ce roman est une dénonciation du régime nazi et que ce personnage est une comparaison faite à Hitler ou Staline, ce Grand Forestier reste avant tout la représentation d’une montée de la décadence et de l’antipatriotisme. En effet, si Jünger n’est pas quelqu’un d’attiré par la politique, il est un homme éprit de valeurs morales et défend une Europe des peuples qui garde ses traditions. On estime donc que « les artisans et les paysans sédentaires de la Marina, fidèles à leurs rites, à leurs ancêtres, et amateurs d’ordre » sont principalement un peuple attaché à un héritage, don de leurs pères qui leurs offre un point d’ancrage et leurs permettent de savoir qui ils sont, et d’où ils viennent.

Ernst Jünger avait estimé qu’il ne fallait pas, à l’époque, contextualiser son œuvre, mais plutôt la voir comme un témoignage du combat constant que devront mener les peuples fidèles à eux-mêmes, afin qu’ils résistent à un mal bien plus grand que celui d’un seul homme. Quant à nous, éloignons-nous des interprétations simplistes faites par l’UNEF et montrant Jünger comme le premier écrivain engagé de l’antifascisme. Mais préférons en tirer un enseignement nous appelant à toujours continuer le combat pour garder notre héritage millénaire.

« Le courage est le vent qui nous porte vers les rivages les plus lointains ; c’est la clef de tous les trésors, le marteau qui forge les vastes empires, le bouclier sans lequel aucune civilisation ne saurait durer. » Ernst Jünger.