Alors qu’approche l’heure d’un délibéré sur lequel nous ne nous faisons aucune illusion, nous souhaitions revenir sur les jours qui viennent de s’écouler. Non que nous ayons à nous justifier, simplement qu’en prévision des tombereaux de mensonges que déverseront encore quelques mythomanes professionnels du Ouest-France, nous préférons laisser ici une trace de la vérité.
Nous sommes entrés en octobre 2018 au 17 rue Thiers. Le Noël de la même année, nous y organisions notre 1er Noël des malchanceux. Les photos publiées sur le net en attestent. Nos factures aussi. Par la suite, l’immeuble a servi à reloger des gens dans le besoin ou de passage. D’une à trois personnes en même temps, parfois quelques semaines, parfois vraiment longtemps. Alter Cités n’a exhumé que les factures du nom de Jean-Eudes Gannat ; il y en a d’autres et monsieur Béchu le sait, puisque lors du premier coup de fil précédant la venue de l’huissier, il a été fait mention de celles-ci. Le Ouest France sait tout cela aussi, puisque le jour où notre occupation est devenue publique, Maël Fabre a discuté devant nous avec une voisine. Devant nous elle lui a confirmé que nous étions là depuis longtemps. Devant nous elle lui a dit qu’en effet nous étions très discrets. Dans la foulée Maël Fabre, du Ouest-France, a appelé notre porte-parole d’une voix sirupeuse, l’appelant par son prénom comme un copain et lui demandant quand est-ce qu’il pourrait visiter l’immeuble. Sans céder à cette dernière requête, tous les détails ci-dessus ont été confirmés au journaliste, preuves à l’appui envoyées par mail.
Ceci ne l’a pas empêché d’affirmer dès le lendemain que nous n’avions jamais logé personne et que nous venions d’arriver au 17 rue Thiers. À ce stade ce n’est plus du culot ou une omission volontaire de certains faits ; c’est du mensonge délibéré.
Mais ce n’est pas tout. Ce même jour, 2 provocateurs gauchistes ont voulu arracher les banderoles de notre façade ; repoussés sans violence ni coup, simplement plaqués au sol, ils n’ont trouvé aucun médecin pour leur prescrire ne serait-ce qu’une journée d’ITT. Le Ouest-France a pourtant parlé le lendemain de rixe et de violences “d’après les vidéos qu’ils avaient pu visionner”. On se demande pourquoi messieurs Evain, Jean-Bart et Fabre, si avides de sensationnel et de violences fascistes, se sont gardés de diffuser les vidéos qui leur étaient parvenues (qu’ils avaient filmé eux-mêmes en réalité). La raison est simple, sur leurs images comme sur les nôtres (nous avons diffusé la vidéo de cette bousculade) on constate clairement qu’il n’y a eu aucune violence de notre part.
Mais comme il faut à tout prix que nous soyions des gens bêtes, méchants et violents, notre trio de menteurs n’a pas manqué de parler à nouveau de violences de notre part. Selon eux nous aurions accueilli “avec des jets de pierre et de bouteilles” des “angevins mécontents venus nous faire entendre leur point de vue concernant notre occupation”. Notez comme nos adversaires sont de simples citoyens qui viennent dialoguer, contrairement à nous. Sauf que la vingtaine de courageux antifas sont venus eux-mêmes jeter des projectiles, nos militants se contentant de répliquer. L’un d’eux a même menacé la famille d’un des nôtres de représailles ; pas de quoi choquer le Ouest-France, évidemment…
Enfin, après une semaine à nous cracher dessus, nous avons retrouvé Maël Fabre au procès, fébrile et sudoripare, tentant de regarder par-dessus notre épaule ce que nous écrivions sur notre téléphone. Lui qui tait sciemment les noms et origines des criminels, lui qui s’était gardé soigneusement de préciser que le tortionnaire et violeur récidiviste qui avait séquestré une étudiante angevine était en réalité un kosovar qui aurait dû être expulsé, il n’a pas résisté au plaisir de jeter en pâture le nom de 2 habitants de l’immeuble, le RAAF et Josué Jean-Bart l’ayant informé qu’ils étaient aussi de l’Alvarium. Quant à la troisième personne citée au procès, il a prétexté qu’étant domiciliée au CCAS elle ne pouvait habiter au 17 rue Thiers, faisant mine d’ignorer qu’il était le propre des SDF que d’avoir une boîte postale au CCAS… Une distorsion de la réalité qui lui permettait de titrer le lendemain “Faux hôtel social, vrai local politique”. Et de conclure son article en disant que décidément nous n’avions rien à voir avec la Grande Ourse, squat d’extrême-gauche qui agit réellement selon le journaliste. En réalité lieu de trafic de drogue et d’immigration clandestine, nous le répétons depuis longtemps sans que personne d’ailleurs ne nous poursuive en diffamation. CQFD
Voilà en bref quelques exemples de mensonges et de pressions journalistiques. En ajoutant à cela la pression judiciaire (des milliers d’euros sont réclamés aux occupants de l’immeuble), le caractère public de notre occupation ne nous permet plus d’accueillir qui que ce soit. La dernière personne relogée a pris peur. Les étudiants sans appartement qui dorment dans leur voiture à Belle-Beille n’osent pas venir dans ce qui est décrit comme l’antre du démon, et qui risque d’être vidé par la force publique dès lundi. Les journalistes antifascistes peuvent être fiers d’eux ; les français continueront d’être à la rue grâce à la terreur médiatique. Ouf ! Il nous faudrait des mois pour que les esprits se calment et que nous puissions recommencer notre mission. Dans ces conditions nous ne jouerons pas à opposer de la résistance physique aux flics pour avoir de beaux clichés et de bons souvenirs. Nous refusons la communication stérile.
Quoiqu’il en soit nous sommes fiers d’avoir effectué durant 2 ans dans le plus grand secret une action sociale véritable. Nous sommes fiers d’avoir mis le doigt là où ça fait mal, en dénonçant l’africanisation (validée par Mélenchon sous le terme “créolisation”) et la spéculation immobilière à l’oeuvre dans notre ville. Nous sommes heureux d’avoir contribué à démasquer les injustices et les mensonges du Système. Nous continuerons sous d’autres formes à aider nos compatriotes les plus démunis et à défendre l’identité française.
La communauté de l’Alvarium