Suite à la manifestation antifasciste de samedi dernier, deux militants antifas passaient hier en comparution immédiate pour violences. En dépit des titres victorieux du Ouest-France (tels que “Union sacrée contre l’Alvarium”), le très anonyme (plus tant que ça) Réseau Angevin Antifasciste connaît un triple échec :
1- La manifestation n’a réuni que 150 à 200 personnes, en dépit du soutien de gens venus de parfois très loin (l’une des personnes interpelées est doctorante à Nancy). C’est presque 3 fois moins que les premières, preuve que même dans l’esprit des gauchistes, notre installation est actée.2- La “convergence” avec la manif pour le climat s’est finie en eau de boudin, certains n’étant pas passés loin d’en finir aux mains entre manifestants.3- La préfecture craignant les stupides débordements de l’an dernier, elle avait mis en place un dispositif important et plusieurs militants antifascistes ont été interpelés.
Parmi les deux comparutions immédiates d’hier, l’un des antifas est issu de la bonne bourgeoisie et doctorant à Nancy ; il n’écopera que de 80 heures d’intérêt général, plus quelques centaines d’euros d’amende et de dommages et intérêts pour avoir frappé un policier.Son camarade, hébergé par des amis et sans moyens pour assurer sa défense convenablement, a été condamné à 6 mois fermes avec mandat de dépôt pour avoir jeté un projectile, ainsi qu’à 200 euros de dommages et intérêts pour le policier blessé. Déjà condamné 13 fois par le passé, ayant de gros problèmes d’alcool et de drogue et suivi psychologiquement depuis des années, son cas était mal engagé.
Cependant la condamnation de ce pauvre hère, cas social instrumentalisé, ne nous réjouit pas du tout. Dans cette société immorale, soumise au consumérisme de masse et dirigée par des politicards incapables au service de puissances d’argent cyniques, certains paumés pètent les plombs et se jettent dans la rébellion institutionnelle qu’est l’antifascisme.Mais pendant que ce SDF dort en prison et que les vrais casseurs sont rentrés chez eux, il est lâché par les les vrais responsables. Ceux-là courent toujours, s’indignent devant les caméras, réconfortent les petites vieilles sur le marché, et votent dans l’hémicycle des subventions ou des loyers gratuits aux mouvements antifas, milices de la bien-pensance.
Pour rappel à Angers :
– L’Association Culturelle Alternative l’Etincelle qui abritait le dernier festival antifasciste suite auquel le centre-ville fut saccagé a encore reçu cette année 9 187 euros d’aide pour son bail locatif dans un bâtiment municipal.- L’association des jeunes de la Roseraie, coquille vide animée par Daniel Blanchard (qui se fait appeler Djamel) signataire de l’appel à manifester, a reçu quant à elle 5 803 euros cette année dans le même cadre.- L’Union syndicale Solidaires 49, ayant appelé à manifester ; 5000 euros.
Tout ceci est écrit noir sur blanc dans la section “Etat des subventions” du budget de la ville d’Angers (http://www.angers.fr/fileadmin/plugin/tx_dcddownloads/etat_des_subventions_2019.pdf).
Chaque année depuis le début de son mandat, Christophe Béchu verse des subventions ou des loyers gratuits aux agitateurs antifascistes qui prétendent interdire la liberté d’expression, et même notre liberté d’exister de manière autonome au service des angevins. Dans ces conditions nous continuons à le considérer comme responsable cynique et lâche des exactions antifascistes à Angers, et du sort malheureux du marginal instrumentalisé qui dormira 6 mois derrière les barreaux. Par-delà les divergences politiques, nous l’assurons de notre soutien dans les épreuves qui sont les siennes et espérons que ça l’incitera à réfléchir.
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CONDAMNATION D’UN ANTIFA : LES VRAIS RESPONSABLES COURANT TOUJOURS, BON COURAGE AU MILITANT INCARCÉRÉ !